Il y a environ cinquante ans, de nombreux experts médicaux ont commencé à envisager la santé d'une manière nouvelle et révolutionnaire. Au lieu de se concentrer sur des problèmes spécifiques, comme les troubles digestifs, les affections cutanées ou l’état du cœur, ils ont jugé bien plus efficace de considérer le corps humain dans son ensemble. En améliorant l'alimentation et les habitudes d'exercice, cela pouvait avoir un effet bénéfique sur tous les organes, car le corps est un tout interconnecté.
Cela nous semble évident aujourd'hui, mais cette approche organique a aussi une grande application pour notre santé psychologique. À l’heure actuelle, les gens se concentrent davantage sur leurs problèmes spécifiques — leur dépression, leur manque de motivation, leurs difficultés sociales, leur ennui. Cependant, ce qui gouverne tous ces problèmes apparemment distincts, c'est notre attitude, la manière dont nous voyons le monde au quotidien. C'est ainsi que nous interprétons les événements. En améliorant notre attitude générale, tout le reste s'élève également : nos capacités créatives, notre aptitude à gérer le stress, notre niveau de confiance et nos relations avec les autres.
C’était une idée d'abord promulguée dans les années 1890 par le grand psychologue américain William James, mais elle reste encore une révolution à venir. Une attitude négative et restrictive tend à réduire la richesse de la vie, au détriment de nos pouvoirs créatifs, de notre épanouissement personnel, de nos plaisirs sociaux et de notre énergie vitale. Sans perdre un jour de plus sous de telles conditions, votre objectif est de sortir de cet état, d'élargir votre champ de vision et vos expériences. Vous devez ouvrir l'objectif aussi largement que possible. Voici votre feuille de route.
Comment voir le monde ? Voyez vous comme un explorateur. Grâce au don de la conscience, vous vous tenez face à un univers vaste et inconnu, que nous, les humains, avons à peine commencé à explorer. La plupart des gens préfèrent s'accrocher à certaines idées et principes, souvent adoptés très tôt dans leur vie. Ils ont secrètement peur de ce qui est inconnu et incertain. Ils remplacent la curiosité par des convictions. À trente ans, beaucoup agissent comme s’ils savaient déjà tout ce qu’il y a à savoir.
En tant qu’explorateur, vous laissez toute cette certitude derrière vous. Vous êtes en quête continue de nouvelles idées et de nouvelles façons de penser. Vous ne voyez aucune limite à ce que votre esprit peut explorer, et vous n'avez pas peur de paraître soudainement incohérent ou de développer des idées qui contredisent directement ce que vous croyiez quelques mois auparavant. Les idées sont des choses avec lesquelles on joue. Si vous vous y accrochez trop longtemps, elles deviennent mortes. Vous retrouvez votre esprit d’enfant et votre curiosité, d’avant que l’ego n’apparaisse et que le besoin d’avoir raison ne devienne plus important que de se connecter au monde. Vous explorez toutes les formes de savoir, de toutes les cultures et de toutes les époques. Vous voulez être mis au défi.
En ouvrant ainsi votre esprit, vous libérerez des pouvoirs créatifs inexploités, et vous vous offrirez un immense plaisir mental. Dans ce cadre, soyez ouvert à explorer les aperçus provenant de votre inconscient, tels qu’ils se révèlent dans vos rêves, dans les moments de fatigue, et dans les désirs refoulés qui surgissent à certains moments. Vous n'avez rien à craindre ou à réprimer de ce côté-là. L’inconscient est simplement un autre domaine à explorer librement.
Comment voir l’adversité ?
Notre vie est inévitablement ponctuée d’obstacles, de frustrations, de douleurs et de séparations. La façon dont nous apprenons à gérer ces moments difficiles durant nos premières années joue un rôle crucial dans le développement de notre attitude générale face à la vie. Pour beaucoup de personnes, ces épreuves les amènent à restreindre leur vision et leurs expériences. Elles traversent la vie en essayant d’éviter toute forme d’adversité, même si cela signifie ne jamais vraiment se challenger ou connaître un véritable succès dans leur carrière. Au lieu d’apprendre de leurs expériences négatives, elles préfèrent les refouler.
Votre objectif est d’emprunter la voie opposée : embrasser tous les obstacles comme des occasions d’apprentissage, des moyens de se renforcer. De cette façon, vous embrassez la vie elle-même.
En 1928, l’actrice Joan Crawford avait une carrière relativement réussie à Hollywood, mais elle ressentait de plus en plus de frustration face aux rôles limités qu’elle recevait. Elle voyait d’autres actrices, moins talentueuses, la dépasser. Peut-être que son problème était son manque d’affirmation. Elle décida alors de donner son opinion à l'un des chefs de production les plus puissants de MGM, Irving Thalberg. Elle ne se doutait pas que Thalberg prendrait cela comme une impertinence et qu’il était de nature vindicative. Il la plaça donc dans un western, sachant que c’était la dernière chose qu’elle souhaitait, et qu'un tel rôle pouvait être une impasse pour beaucoup d’actrices.
Joan apprit sa leçon et décida d’embrasser son destin. Elle se mit à aimer le genre. Elle devint une cavalière experte. Elle s’intéressa à l’histoire du Far West et se passionna pour son folklore. Si c’était ce qu’il fallait pour progresser, elle décida de devenir la meilleure actrice de westerns. Cela lui permettrait au moins d’élargir ses compétences d'actrice. Cette attitude devint sa philosophie de vie face au travail et aux défis extrêmes que rencontrent les actrices à Hollywood, où les carrières sont souvent très courtes. Chaque revers devint une opportunité de grandir et de se développer.
En 1946, Malcolm Little, alors âgé de vingt ans (plus tard connu sous le nom de Malcolm X), commença à purger une peine de huit à dix ans de prison pour cambriolage. En général, la prison a pour effet de durcir les criminels et de restreindre encore davantage leur vision déjà limitée du monde. Au lieu de cela, Malcolm décida de réévaluer sa vie. Il commença à passer du temps à la bibliothèque de la prison et tomba amoureux des livres et de l’apprentissage. À ses yeux, la prison lui offrait les meilleures conditions pour changer et repenser son attitude face à la vie. Avec tout ce temps à sa disposition, il pouvait étudier et obtenir un diplôme. Il pouvait développer la discipline qui lui avait toujours manqué et s’entraîner à devenir un orateur expert. Il accepta cette expérience sans amertume et en ressortit plus fort que jamais. Une fois sorti de prison, il vit chaque difficulté, grande ou petite, comme un moyen de se tester et de se renforcer.
Bien que l’adversité et la douleur soient généralement hors de notre contrôle, vous avez le pouvoir de déterminer votre réponse et le destin qui en découlera.
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